VICTOIRE

AUX POINTS

Fin de la quatrième reprise

QUE FAIS-TU ?

Dans la pénombre de l’amphithéâtre, le public ne cache pas son excitation. On l’entend s’exclamer à chaque joli coup, frémir face à la violence des chocs. Pour une fois, en boxe, la plupart des spectateurs n’y connaissent rien. Ils réagissent au spectaculaire mais manquent les détails tactiques du combat. « Il faudrait des outils pour aider le public à comprendre les règles, qu’il sache ce que l’on attend des boxeurs », analyse Fayçal, le sparring partner du vainqueur après le combat.

Impression confirmée par Gérard Scémama, superviseur général de la fédération: « On a tendance à dire que la boxe est pratiquée par des gens légers, mais ce n’est pas le cas !  Cyril en est la preuve. C’est très bien qu’il essaie de séduire des étudiants. Il nous aide à populariser le kick ! »  

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La novicité des spectateurs est la rançon dont il faut s’acquitter pour démocratiser un sport. Car c’est bien là l’objectif ultime de l’événement. « Il s’agit d’un sport primaire, argumente Nicolas, le frère du champion du monde. Des combats et des assauts. Il est pratiqué par les classes sociales inférieures, donc on lui associe souvent une image négative. Avec le Dauphine Boxing Tour, on veut casser ces clichés, ouvrir ce sport à une nouvelle catégorie d’amateurs ».t

Au souvenir des voix qui se sont élevées jusqu’à deux heures du matin autour du ring, le bilan dressé par le champion du monde est forcément positif. Au point de renouveler l’expérience ? « Je vais d’abord devoir me reposer… plaisante Cyril avant même d’avoir retiré ses gants. Aujourd’hui, j’ai manqué de punch à cause de l’énergie que l’organisation m’a demandée. La prochaine fois, je délèguerai beaucoup plus de tâches ». En avril, il remettra son titre en jeu dans une commune du Var. Les chaises et les bureaux auront disparu. Seul le ring comptera.

NICOLAS BENZAQUEN

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CYRIL BENZAQUEN APRES SA VICTOIRE

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